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Agnès SAUTOIS Courriel: agnes_sautois@hotmail.com Membre de l'AEB depuis 2008 Comme l’y avait amenée, d’une autre manière, sa carrière d’enseignante et comme en témoignaient déjà ses Histoires médiévales en Brabant éditées à compte d’auteur en 2003, Agnès Sautois garde le goût de nous raconter des histoires qui s’appuient sur des faits, des mouvances ou des destins remarquables du passé. Elle publie en 2007 Elvira Puccini au Grand Miroir, une forme de biographie de la compagne du célèbre compositeur Giacomo Puccini, avec, en filigrane, une chronique des courants lyriques où se firent les grands opéras italiens de la fin du dix-neuvième siècle. En 2010 , dans son roman La Lettre à Sébastien, paru aux éditions Dricot, un événement fortuit entraîne le personnage principal sur les traces d’une aïeule resurgie d'un passé depuis longtemps enfoui. Il s'engage sur ses pas, à reculons dans l’espace et le temps, jusqu’aux guerres en Vendée et jusqu’au soulèvement madrilène contre l’occupation napoléonienne en 1808. C’est un récit où nous croisons le peintre Goya mais aussi Teresa Cabarrus, alias Madame Tallien ou Princesse de Chimay. En 2012 paraît chez Chloé des Lys un roman intitulé De la part de Mando et l'auteur y poursuit sa démarche favorite. Au sein même de la composition de l'ouvrage, le fil narratif s'entend à tisser des liens entre le relevé scrupuleux des faits historiques et le récit imaginaire qui s'y accroche, l’argument majeur étant le rappel des luttes engagées par les Grecs au début du dix-neuvième siècle pour se libérer de l’autorité ottomane. En février 2016 , aux éditions Dricot, sort La jeune fille au clavicorde, une biographie romancée de l'artiste peintre portraitiste italienne Sofonisba Anguissola , pionnière des carrières artistiques internationales au féminin. Née à Crémone en 1532, elle engage une formation dans sa ville natale auprès du peintre Bernardino Campi, séjourne un temps à Rome dans l'entourage de Michel-Ange, puis s'installe pour vingt ans à la cour d'Espagne où le roi Philippe II l'a invitée. Le long itinéraire de vie de Sofonisba Anguissola s'inscrit forcément dans une chronique du XVIe siècle où les critères artistiques, les traditions dynastiques, la chrétienté elle-même sont remis en question en multiples courants réformateurs, luttes incessantes et basculements définitifs. Une occasion, pour l'auteur, de regarder tout ça par le petit bout de sa lorgnette qu'elle oriente de manière à ramener les caricatures de nos manuels d'histoire à des dimensions plus humaines.
: agnes_sautois@hotmail.com
La jeune fille au clavicorde
Sofonisba Anguissola, artiste peintre de la Renaissance italienne, fut oubliée pendant plus de trois siècles; la plupart de ses œuvres furent perdues, détruites ou bien attribuées à d’autres peintres.
Pourtant, elle fut l’une des premières femmes artistes dont la renommée fut internationale. Michel-Ange apprécia quelques dessins de sa jeunesse, le pape Paul IV voulut un portrait de sa main, le roi d’Espagne Philippe II la fit venir à Madrid comme artiste de cour auprès de son épouse Élisabeth de Valois. Elle fut proche de l’archiduchesse Isabelle, future souveraine des Pays-Bas, dont elle entoura la petite enfance après le décès prématuré de sa mère. Elle fut bien connue du peintre Rubens qu’elle accueillit parfois dans sa maison de Gênes. Enfin, tout à la fin de sa vie, elle reçut la visite à Palerme du jeune peintre Van Dyck, illustre portraitiste en devenir, qui la considérait comme un exemple à suivre....
Sofonisba était née à Crémone en 1532. Elle mourut à Palerme en 1625. De nombreux autoportraits ponctuent ce long itinéraire de vie, dix-sept reconnus à ce jour, le premier réalisé à l’âge de treize ou quatorze ans, le dernier quand elle en eut quatre-vingt-huit.
Alors pourquoi ce long silence autour d’elle ?